Anthéa Sogno
A plusieurs cordes à son arc, aujourd’hui directrice artistique du Théâtre des Muses aux Moneghetti depuis 2012, elle n’en reste pas moins une comédienne et une metteur en scène. Passionnée depuis toute jeune par le théâtre. La comédie, elle a ça dans le sang.
Anthéa Sogno est née à Monaco, est plutôt originale, rêveuse et fantaisiste. Pouvant tantôt prendre le bus avec un chapeau à plumes. Tantôt monter sur des marches et déclamer un poème devant une assistance amusée. « A l’école, d’ailleurs, je rencontrais des difficultés tant il m’était difficile de canaliser cette énergie créatrice. J’avais sans cesse besoin de mettre en scène la vie pour la rendre plus belle, plus drôle, plus intense.»
Sa place dans l’existence, elle l’a trouvera à l’âge de 18 ans. Grace à une rencontre : Henri Legendre, son professeur d’art dramatique au Théâtre de l’Alphabet à Nice qui l’a forme pendant deux ans. Avant de plonger de plain-pied dans l’univers théâtral, Anthéa fait un passage éclair, pour le moins original, sur le petit écran. Sur la chaîne TMC, à 18-19 ans, elle anime une émission pour jeunes : Zapados. Son baptême du feu sur les planches s’opèrera à l’âge de 20 ans. Avec un premier rôle très marquant : La p… respectueuse de Jean-Paul Sartre.
A 22 ans, Anthéa fait ses valises pour Paris, pour intégrer les cours Florent. En pour gagner sa vie, Anthéa devient alors ouvreuse au Théâtre de Paris. Gilbert Coullier . Cette hyperactive bouillonnante a alors une idée qui va faire mouche : monter des pièces en un acte de Sacha Guitry. Et pour chacune d’elle, faire appel à de grands noms du théâtre pour la mise en scène. L’idée séduit. Et la liste des collaborateurs éphémères qui acceptent de prêter main forte est pour le moins prestigieuse : Michel Galabru, un grand passionné de Guitry, Jacques François qui avait tourné avec l’équipe du Splendid, l’acteur François Perrot, ou encore le costumier américain Donald Cardwell est le succès est au rendez-vous (elle a assuré à ce jour près de 1300 représentations de Sacha Guitry).
Après ces années de comédienne itinérante, la vie d’Anthéa prend un nouveau tournant. Anthéa Sogno a également décroché quelques rôles sur grand écran qui lui ont permis de monter les marches à Cannes. Notamment aux côtés de Claude Miller dans Classe de neige (1998), un film très noir, d’après le roman d’Emmanuel Carrère, lui permettant de montée les marches à Cannes.
Pour Anthéa Sogno, le théâtre des Muses c’est sa deuxième maison. Ce vieux four à pain des Moneghetti transformé en salle de spectacles d’une centaine de places était l’un des rêves de sa vie. « Mon arrière-grand-mère a acheté cette “folie” en 1930. Je l’ai appelé Théâtre des Muses en hommage à ma mère et à ses deux sœurs, mes trois mamans. Car elles sont mes muses. C’est aussi un clin d’oeil à Juliette Drouet, qui représente la muse absolue. »
cf Sabrina Bonarrigo /www.monacohebdo.mc/15223-anthea-sogno-vie-sur-les-planches